mercredi , 4 décembre 2024
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Japon 2016 – Nikko

Pour notre premier jour avec la voiture, nous partons au Nord de Tokyo, pas pour Fukushima, mais pour les sanctuaires de Nikko (Tosho-gu et Futara-san), classés Unesco. Avant de découvrir ces sanctuaires, une rapide halte au lac Chuzenji, mais avec la brume, ce sera un flop ! Après une nuit totalement japonaise chez l’habitant dans un minshuku (chambre d’hôte), dans la petite ville de Rindou no ie, nous finissons le lendemain notre visite des sanctuaires de Nikko, avec le Taiyun-byo, avant de prendre la route pour une filature de soie.

Les sanctuaires de Nikko

La ville de Nikko (alias “lumière du soleil”), abrite un immense complexe de temples et mausolées. Plusieurs grands seigneurs de l’Histoire japonaise y reposent. Arrivés sur le site en fin de journée, nous avons évité le flot de touristes, mais avons dû visiter rapidement les deux premiers sanctuaires, et verrons le troisième le lendemain.

Premier sanctuaire : le Tosho-gu

La visite commence par un dessin animé. Hé oui ! Un manga. On découvre la vie de Tokugawa Ieyasu (le “Louis XIV japonais”), à l’origine de la dynastie des Tokugawa qui gouverna pendant 250 ans, et du transfert de la capitale Kyoto à Edo (Tokyo) ! Son descendant Tokugawa Iemitsu bâtit ces mausolées pour “papy” et lui-même.

Gigantesque et solennel. La brume humide, la pénombre des conifères, le crissement des graviers, tout rappelle que vous êtes dans un cimetière. Comme dans tout sanctuaire, vous retrouvez la porte d’entrée, le torii, la pagode, le temple, la fontaine, la cloche. Ici en plus, il y a le tombeau, et une multitude de petits temples et bâtiments. Les couleurs rouge et doré tranchent sur le bois sombre et le gris de la pierre. C’est splendide.

Deuxième sanctuaire : le Futara-san

Nous traçons pour rejoindre à pied un deuxième sanctuaire, le Futara-san, dédié à des divinités shintô. A la tombée du jour, nous assistons à une cérémonie shintôiste. Une procession d’hommes en habits très colorés se dirige vers le temple au son d’un tambourin, rejoints par une file de femmes en rouge et blanc tenant une bougie, qu’elles déposent ensuite dans des lanternes. Arrivés au temple, ils gagnent les tatamis, alignés accroupis et prient. Ne maîtrisant pas du tout les codes de ces rituels, il faut avouer qu’on a rien compris, mais c’était assez magique. Nous les laissons à ces instants de recueillement, et visitons le jardin avec ses petits temples, pleins de torii, de petits papiers noués, de pierres peintes, de monticules de coeurs votifs…

Troisième sanctuaire : le Taiyuin-byo

Sanctuaire de Tokugawa Iemitsu, petif-fils de Ieyasu, et commanditaire de ce vaste complexe de temples, le lieu est également très impressionnant, et tout en hauteur cette fois, à flanc de montagne. Beaucoup d’escaliers et d’intéressantes perspectives. Une vraie mise en scène avant d’accéder au tombeau, après 6 portes. La puissance des Shôgun se fait sentir, on peut dire que ça claque.

Le lac Chuzenji

Ce lac volcanique situé dans la montagne, à 1200 mètres d’altitude, est d’après les guides absolument magnifique. On ne vous dira pas le contraire, mais on ne pourra pas en témoigner : la brume était tellement épaisse qu’on ne voyait même pas la rive. Une ambiance de station balnéaire en hibernation qui rappelle un peu le Loch Ness.

Ambiance ville de montagne aussi le soir pour notre nuitée chez l’habitant à Rindou no ie ! Un petit bourg dans lequel nous trouvons un resto de ramên réconfortant par cette fraîcheur. Et pour passer notre première nuit “au sol” avec un futon à dérouler directement sur le tatami.

 

 

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